Cyril Collard, réalisateur du film franco-italien des nuits fauves ne s’en serait pas douté, mais nous on a deux oreilles pour en témoigner : en 2013, les jours le sont aussi, fauves. Banal ? Négatif. Ordinaire? Certainement pas. Le groupe FAUVE, qui a pour genre musical le « Spoken word », usage de la poésie dans la musique, est composé principalement de cinq membres dont un vidéaste, ne peut qu’interpeller.
Sous fond d’instrumentale éthérée, le chanteur de Fauve « parle » les méandres de chaque vies. Derrière une guitare pure, le chanteur ne chante pas véritablement, il charme. Mystérieux dans son contact aux médias, FAUVE ouvre son cœur à la musique. Si vous vouliez du nouveau pour cette année 2013, vous voilà servi. Il est difficile de se métamorphoser en critique hors pair, lorsque l’on traite d’un tel groupe.
Comme toute philosophie de vie, FAUVE nous invite à réfléchir sur nos vies et leur chaos, mais comment ? A l’écoute de Saint-Anne, on est sans cesse partagé entre le lâcher-prise et la retenue, la réalité et le rêve : doit-on se couper les ailes avec lesquelles on veut tant s’envoler ?
Lorsque l’on écoute Blizzard, on se dit tous la même chose « cette chanson, elle aurait pu être écrite pour moi ». Sous fond d’égocentrisme, on a tous raison de le penser : le « tout un chacun » et le « chacun pour tous » est exposé avec FAUVE, enfin.
Impossible de se contenter d’entendre sans écouter ce groupe de musicien parisien qu’on a « dans la peau … dans la tête » alors même qu’ils ne sont probablement pas les joyaux de la vertu.
Dans ce premier EP sorti en mai dernier, les odeurs se mélangent et se confondent : les potes, les vacances, la mer, la colère, la réalité, le rêve, l’amour, etc. Le grand pack prenium ++ de la vie y est synthétisé, agrémenté de sa touche d’amertume, son zeste de culot, sa pincée de coup d’gueules.
« FAUVE est une porte ouverte jour et nuit, une épaule et une oreille » ces propos extraits du descriptifs de l’EP résument parfaitement l’ouvrage. Dans un monde où règne le Blizzard, aimez un bon coup et bougez-vous la face arrière, de toute manière, un véritable ami vous y poussera toujours.
Voilà ce que nous transmet Fauve : un coup de pied, bien placé, avec luxe, calme et volupté. On écoute cet EP, qui est une épaule sur laquelle on peut aussi pleurer.
Si dans la vie on ne comprend pas souvent pourquoi on agit de telle ou telle façon, ce n’est pas Fauve qui nous répondra. Si l’on fait des erreurs, ce n’est pas Fauve qui les résoudra. Si l’on regrette un moment de notre passé, ce n’est pas FAUVE qui nous y ramènera. En revanche, il vous dira « t’es pas l’seul mon gars ».
Brièvement, on aime ce côté personnel qui vient toucher tous les cœurs affamés de tendresse, on aime la petite intro de guitare entrainante qui donne envie de voir revenir l’été en écoutant Kané, on aime la larme qui coule sur Rub A Dub, on aime se réchauffer dans le Blizzard. On aime ce côté « tout ce qui a du sens n’en a pas ». On aime ce goût des vacances et se répéter « les copains d’abord ». On aime prendre une gifle et se faire tirer les oreilles.
Vivement la suite pour Fauve, t’arrêtes pas là , « tu peux pas, tu peux pas t’en aller comme ça ».
Ils seront en concert :
FAUVE @ Francofolies de Montréal, Le 18 juin
FAUVE @ Metropolis – Montréal (CAN) – 1ère partie de Benjamin Biolay, Le FAUVE @ Festival Vie Sauvage – Bourg-En-Gironde, Le 22 juin
FAUVE @ Eurockéennes de Belfort,Le 6 juillet
FAUVE @ Francofolies de La Rochelle, Le 13 juillet
FAUVE @ Dour Festival, Le 17 juillet
FAUVE @ Festival Cabaret Frappé – Grenoble, le 23 juillet
FAUVE @ Le Mas des Escavaratiers – Puget-sur-Argens, le 24 juillet
FAUVE @ Festival Des Lyres d’été – Blois, le 26 juillet
FAUVE @ Festival Tout Un Foin – Bayeux, le 27 juillet
FAUVE @ Festival du Chant de Marin – Paimpol, le 11 août
FAUVE @ Rock en Seine 2013, le 24 août.